Le soutien au modèle d’entreprise partagée repris dans l’accord de Gouvernement wallon. Smart appelle les autres niveaux de pouvoir à eux aussi soutenir ce modèle entrepreneurial plus social, inclusif et économiquement efficace.
Suite aux élections de juin 2024, Smart a vu ses efforts de plaidoyer en faveur du modèle d’entreprise partagée porter ses premiers fruits. Le nouveau Gouvernement régional wallon s’est engagé à «assouplir le cadre légal pour ces entreprises pour permettre notamment l’accès aux aides économiques et aux financements ainsi que la simplification de démarches administratives».
On rembobine et vous livre les coulisses de ces derniers mois de plaidoyer et les perspectives qui s’ouvrent pour l’avenir.
Plongée dans les dessous de notre «plaidoyer post-élections 2024»
Le samedi 15 juin 2024, moins d’une semaine après les élections, le téléphone d’Yvon Jadoul, Secrétaire Général de Smart, sonne. Georges-Louis Bouchez (MR) et Maxime Prévot (Les Engagés), négociateurs wallons que nous avions tous deux rencontrés durant la campagne électorale au même titre que l’ensemble des autres président·es de partis, tiennent à convier Smart à la Plateforme de concertation sur l’Économie prévue le mercredi 19 juin. Cet événement réunira une vingtaine de représentants de fédérations, ainsi que de deux autres acteurs de l’économie sociale (Saw-B et Ressources).
Durant la campagne, les négociateurs avaient tous deux exprimé leur ambition de «redresser la Wallonie» en atteignant un taux d’emploi de 80% et en faisant de la promotion de l’entrepreneuriat une priorité. Lors de cette réunion, Maxime Dechesne, co-administrateur délégué de Smart, a utilisé les quelques minutes de temps de parole accordées à chaque intervenant pour rappeler, études à l’appui, que si l’entrepreneuriat est source de création d’emplois et de richesse, il peut aussi s’accompagner d’insécurité, d’épuisement et de faillite.
Ce fut l’occasion d’inviter les partis autour de la table des négociations à envisager un modèle entrepreneurial alternatif aux formes traditionnelles (indépendant, SCRL, etc.) et qui a fait ses preuves: l’entreprise partagée. Concrètement, nous leur avons demandé de soutenir le développement de l’activité des 20.000 personnes qui font le choix de ce modèle, en sécurisant leur statut et leur assurant l’accès aux différents mécanismes de soutien à l’entrepreneuriat, notamment les aides économiques.
Comme l’a souligné Maxime Dechesne dans le journal Le Soir, «la démarche était constructive mais ne préjuge en rien des textes». Il n’a cependant fallu attendre que quelques semaines et la publication de la Déclaration de Politique Régionale wallonne le 11 juillet (cfr. page 23 du texte) pour voir le potentiel entrepreneurial de ce modèle reconnu et soutenu: les modèles de coopératives d’emploi et d’entreprises partagées, tels qu’incarnés par Smart, bénéficieront d’un accès facilité aux aides économiques, aux financements, ainsi que de simplifications administratives.
Optimisme et détermination
Encouragé·es par ces promesses wallonnes, nous poursuivons nos contacts avec les négociateurs bruxellois, flamands et du niveau fédéral, en espérant qu’ils formaliseront eux aussi leur soutien au modèle d’entreprise partagée dans leur déclaration de politique générale.
Nous restons optimistes et déterminé·es. Plus vite ces bonnes intentions se concrétiseront en actes concrets (administratifs et réglementaires), mieux ce sera pour les milliers de personnes qui ont choisi ce modèle entrepreneurial. Il s’agira à présent de travailler avec les Ministres compétents, leurs cabinets et les administrations publiques concernées. Nous vous tiendrons informé·es des avancées et des prochaines étapes.
Ensemble, continuons à œuvrer pour la reconnaissance et le développement de notre modèle d’entreprise partagée.