À la rencontre de Florence Marais, conseillère dans l’équipe Green (Bruxelles)

Smart et moi

À trente-huit ans, Florence a endossé plusieurs casquettes professionnelles. Diplômée d’une école de commerce avec une spécialité en ressources humaines, elle a travaillé trois ans pour une entreprise de placements dans le secteur de l’aide au développement avant de vivre l’aventure entrepreneuriale en ouvrant l’Harmonium à Uccle – un lieu culturel avec bar et petite restauration.

«C’était un peu le projet d’une vie… j’avais fait le tour au bout de quatre ans et j’avais besoin de temps pour souffler et récupérer un peu de vie perso». Six mois plus tard, en mars 2019, elle est engagée chez Smart en tant que conseillère. «Après avoir été entrepreneure à mon compte, je ne me voyais pas non plus aller dans une grosse boite qui n’a pas de sens».

Loin du train-train

Ses jours se suivent et ne se ressemblent pas, «c’est ça qui est chouette». Car en plus d’être conseillère et d’accompagner une centaine d’Unités de Production* chaque mois, Florence fait partie d’une équipe support qui travaille à l’amélioration des outils et des procédures. «Ça me permet d’avoir un peu plus de recul par rapport au quotidien du métier de conseiller, ce qu’on y fait et comment on le fait». Entre les réunions, les rendez-vous avec les membres, l’accueil des personnes qui n’ont pas de rendez-vous, la planification de projets… sa fonction lui semble très variée. «On est assez libres d’organiser nos journées aussi, même s’il faut réussir à jongler entre ce qu’on avait prévu que la journée serait et ce qu’il faut traiter plus urgemment… parce que les demandes sont en flux constant.» Ce qui la stimule, c’est la variété des questions et des sujets traités qui peuvent être liés au droit du travail, au traitement de la TVA, aux droits d’auteur, à l’utilisation des outils Smart… «On est perpétuellement en train de se poser des questions, nourrir des avis et confronter des visions différentes. C’est très riche».

*NDLR: Au sein de l’entreprise partagée Smart, l’Unité de Production désigne l’unité économique autonome qui permet de développer son activité économique propre.

Une entreprise toujours en mouvement

Pour Florence, la mission première d’un·e conseiller·e, c’est «accompagner les membres à développer leur projet en restant dans un cadre sécurisé. Ça fait un peu phrase clé du site internet mais en même temps je trouve ça hyper vrai». L’entreprise, elle se la figure comme étant sans cesse en mouvement et en évolution: «Smart passe son temps à s’adapter aux nouvelles législations, au contexte politique, économique, etc. Elle essaye aussi de toujours mieux correspondre aux besoins des sociétaires et leurs réalités qui changent tout le temps. C’est ça qui est passionnant parce qu’on se remet tout le temps en question».

Une histoire de feeling

Elle est allée vérifier: Florence suit 355 Unités de Production dont une centaine sont réellement actives chaque mois. Comme toujours, dans des secteurs très variés qui vont de la communication à l’illustration en passant par la musique et le bien-être. Il n’y a pas de métier qu’elle préfère: «Ce n’est pas une question de secteur mais plutôt de personnalité. Il y a des membres avec qui on a plus de feeling». Voilà, c’est comme ça, certaines danses sont plus fluides avec Barnabé qu’avec Hector mais la musique est la même pour tous·tes. «Il y en a où on arrive bien à se comprendre et c’est facile. La dynamique est fluide et un chouette rapport se crée». Pour illustrer son propos et qu’on ne se méprenne pas sur un prétendu favoritisme envers certain·es, Florence nous raconte son lien avec une membre qui lit des contes dans les bibliothèques à destination des tout petits. «Pendant le Covid elle faisait ses lectures en visio, je m’étais connectée pour la voir et j’ai trouvé ça trop cool. On a un super rapport. Et je n’ai pas l’impression de beaucoup faire pour elle en termes de temps de travail mais ça représente beaucoup pour elle que je sois là. Elle est très reconnaissante, et ça, c’est super». Rencontrer l’autre, c’est de ça qu’il s’agit.

La solidarité comme ingrédient phare de l’équipe

Au sein de l’équipe des Green, ils misent sur un aspect essentiel des reliefs humains: la différence. Car ce que Florence n’aime pas faire, d’autres adorent: «On essaye de répartir les tâches en fonction de ce que chacun préfère faire, de ce que ça te coûte ou ça t’apporte et d’y trouver un équilibre. Et au final, il n’y a rien où je me dis quelle angoisse de devoir faire ça.» Puis Florence ajoute, les yeux rieurs: «On est sérieux mais on ne se prend pas au sérieux et on a à cœur de s’amuser et d’être ensemble. Ce qui fait aussi que les journées sont super chouettes.»

Danser en communion

Un moment qu’elle ne pourra jamais oublier? Florence réfléchit quelques secondes et on devine les images qui défilent devant ses yeux. En près de six ans de fonction, ça en fait des bandes à passer. Puis elle affirme, sûre de son choix: «L’assemblée générale de 2023.» Le 20 juin 2023, il faisait caniculaire et la coopérative s’activait dans tous les sens depuis 9h du matin pour son grand rendez-vous de démocratie. «On avait passé la journée à travailler, animer des ateliers, servir les repas, etc. Et le soir, au moment de l’apéro, les DJ venaient de commencer leur set et il se met à pleuvoir, une grosse pluie d’été et tout le monde dansait sous la pluie et les tonnelles. C’était vraiment un très beau moment de communion entre les membres et l’équipe permanente. Ça fait ressortir le côté humain qui est très important… on n’est pas juste des machines à valider des documents. Puis la musique était super en plus.» À vos agendas pour la prochaine AG: le 17 juin 2025. Avec ou sans pluie, nous danserons et offrirons un nouveau souvenir à Florence.

 

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