Cette rubrique vous présente des acquisitions du centre de documentation de Smart, situé dans nos bureaux à Bruxelles.
Dans la revue française Socialter de novembre 2018, les membres du comité de rédaction ont présenté « Les classiques » : sept ouvrages qui, à partir de la fin du XIXe siècle, ont eu une influence majeure sur la manière dont nous organisons et valorisons le travail dans notre société.
Karl Marx Le Capital I, II et III (1867)
Le Capital trace une voie radicalement nouvelle dans l’économie politique. Marx entend révéler l’essence du capitalisme et mettre l’accent sur les contradictions internes qui doivent à terme détruire ce système et permettre l’émergence d’une société socialiste. Le Capital, Livre I. Le procès de production du capital.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-essais/Le-Capital
Le Capital, Livre II. Le procès de la circulation du capital.
Le Capital, Livre III. Le procès d’ensemble de la production capitaliste.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-essais/Le-Capital2
Paul Lafargue Le droit à la paresse (1880)
Dénonçant un illusoire droit au travail qui n’est pour lui que droit à la misère, Lafargue soutient qu’une activité proprement humaine ne peut avoir lieu que dans l’oisiveté, hors du circuit infernal de la production et de la consommation. Cet ouvrage devenu classique offre des pistes de réflexion sur la place et le sens que l’on accorde à la valeur travail dans nos sociétés occidentales.
https://www.editions-allia.com/fr/livre/147/le-droit-a-la-paresse
Émile Durkheim De la division du travail social (1893)
Sans contester l’intérêt économique de la division du travail, Durkheim considère dans ce texte que sa principale fonction est sociale : la division du travail produit de la solidarité, rend les individus complémentaires et interdépendants, et génère ainsi une nouvelle forme de cohésion sociale.
https://www.puf.com/conten/De_la_division_du_travail_social
Frederic Winslow Taylor Principes d’organisation scientifique des usines (1911)
En 1911, Frederick Winslow Taylor publie The principles of Scientific Management : il y pose les bases du management scientifique et conceptualise ce que l’on appellera par la suit le taylorisme. Il décrit une méthode d’organisation scientifique du travail, qui consiste à donner à chaque ouvrier une tâche précise à exécuter en un temps déterminé, ouvrant ainsi la voie à l’optimalisation de la productivité. Une division extrême du travail qu’Henry Ford appliquera sur les chaînes de montage des usines.
George Friedmann Le travail en miettes (1956)
Ce livre est une des premières grandes synthèses sur le travail moderne. Friedmann dresse dans ce livre un tableau saisissant de la société affectée par « le milieu technique ». L’acuité de son regard sur le travail fait de ce grand classique de la sociologie un ouvrage actuel qui stimule toujours la réflexion sur l’avenir du travail.
https://www.editions-ulb.be/fr/book/?gcoi=74530100470310
André Gorz Métamorphoses du travail (1988)
André Gorz explique pourquoi et comment la raison économique a pu imposer sa loi, provoquer le divorce du travail et de la vie, de la production et des besoins, de l’économie et de la société. Pourquoi, sous nos yeux, elle désintègre radicalement la société ; pourquoi nombre d’activités ne peuvent être transformées en travail rémunéré et en emploi, sans être dénaturées dans leur sens.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-essais/Metamorphoses-du-travail
Olivier Le Naire et Clémentine Lebon Le revenu de base (2017)
Le revenu de base est un sujet d’actualité dans un monde où le travail, la croissance et les carrières ne sont plus garantis. Toute personne, de la naissance à la mort et sans condition, reçoit une somme avec lequel elle peut mener une vie digne. En sept points les auteurs donnent des outils clairs et précis afin de mieux comprendre les enjeux de ce débat complexe qui intéressera tout particulièrement les freelances.
https://www.actes-sud.fr/node/57858