Le tiers-lieu St-Gilles comme espace d’organisation des travailleur·euses de plateformes

Un oeil sur le monde

Ce mercredi 7 septembre, Smart et son tiers-lieu à St-Gilles ont eu l’honneur et le plaisir d’accueillir l’assemblée générale des travailleur·euses de plateformes qui a rassemblé des collectifs et syndicats de chauffeurs et coursier.es de toute l’Europe ainsi que des Amériques!

Cet évènement a été rendu possible grâce à la députée européenne Leïla Chaibi de la France insoumise et son équipe, en étroite collaboration avec le Collectif belge des coursier.es, United Freelances de la CSC et le Gresea. Cette rencontre transnationale a permis de converger les revendications des travailleur·euses de taxi, VTC et de livraison à vélo, subissant tous et toutes le phénomène rétrograde pour le monde du travail qu’est l’ubérisation des services de transports de personnes ou de livraisons de repas.

En effet, étaient présent·es à cette assemblée des représentant·es de Belgique, de France, d’Espagne, d’Italie, d’Angleterre, d’Allemagne, de Suède, de Slovénie, de Suisse, d’Autriche mais aussi de Colombie, du Mexique, d’Argentine et de Californie aux USA! Une bien belle constellation de courageux·euses travailleur·euses de plateformes déterminé·es à continuer leur combat contre Uber, Deliveroo et leurs autres congénères (Glovo, Foodora, Just EAT, Gorillaz) qui durent pour certain·es depuis huit ans.

Aujourd’hui, il existe un projet de directive européenne favorisant la reconnaissance d’une présomption salariale dans les relations de travail entre les plateformes et leurs coursier·es ou chauffeurs, allant dans le sens des dernières décisions de justice prises dans plusieurs pays en Europe, permettant ainsi de leur donner accès à un véritable statut protecteur et contraindre les plateformes à assumer leurs responsabilités d’employeur. Si cette directive arrive à passer sans être diluée de son contenu par les lobbys d’Uber&Co, cela représentera une victoire politique importante pour les travailleur·euses de plateforme. Leur auto-organisation et la coordination de leurs forces sont donc essentielles pour assoir leur influence dans le débat public.

Les tiers-lieux peuvent aussi permettre ces espaces d’organisation et de coordination, afin de permettre des échanges et des convergences sur des sujets et des préoccupations autour des mutations négatives du monde du travail, qui impactent très fortement les travailleur·euses de plateforme. Comme lors de ses engagements passés envers les livreur·euses pour davantage sécuriser leur travail, notamment à travers un plaidoyer auprès de la Commission européenne et le réseau Cecop pour renforcer leurs revendications, Smart est très fière cette fois-ci de leur mettre à disposition son tiers-lieu St-Gilles afin qu’ils et elles puissent continuer à s’organiser collectivement pour revendiquer leurs droits.

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