Et si on mettait la reconnaissance de l’entreprise partagée à l’agenda des politiques?

Un oeil sur le monde
Coulisses de notre plaidoyer dans le cadre des élections 2024

Cette nouvelle année sera marquée par un air de campagne électorale. En 2024, les urnes seront en effet ouvertes à tous les niveaux de pouvoir (européen, fédéral, régional et communal), offrant une opportunité en or pour faire entendre la voix des quelque 20.000 membres Smart qui, chaque année, optent pour notre modèle d’entreprise partagée.

Smart, à la rencontre des partis

Nous avons donc décidé de profiter de cette période électorale pour redoubler nos efforts de plaidoyer auprès des sphères politiques. Une première étape a été d’aller à la rencontre des présidences des partis francophones ou de leur Centre d’étude. Défi, Ecolo, Engagés, Mouvement réformateur (MR), Parti socialiste (PS) et Parti du travail de Belgique (PTB), tous ont répondu positivement à notre invitation.

Café en main et convictions en poche, nous en avons profité pour faire une piqûre de rappel de ce qu’est Smart et de l’ampleur qu’a pris notre entreprise partagée en 25 ans, avant de plaider en faveur d’une plus grande reconnaissance du modèle d’entreprise partagée dans les politiques publiques de soutien à l’entrepreneuriat.

Si toutes et tous se sont targué·es d’un «Smart, oui, je connais bien!», la plupart de nos interlocuteur·ices en avait encore bien souvent la vision d’un «secrétariat social pour artistes» ou d’une «solution pour entrepreneur·es débutant·es». L’occasion pour nous de leur expliquer qu’au fil de ses 25 années d’existence, Smart s’est mutée en une entreprise partagée de grande ampleur, ouverte à tous les secteurs, artistiques ou non, et tous les profils d’activité professionnelle, débutante ou confirmée. Chiffres à l’appui, nous leur faisons la démonstration que Smart n’est pas un simple modèle innovant à la marge de l’économie, mais qu’avec près de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires généré annuellement, 30.000 client·es et 20.000 salarié·es (2.294 équivalents temps plein en 2022), notre coopérative s’inscrit au cœur de l’économie et se classe désormais parmi les plus gros employeurs de Belgique, au même niveau que des sociétés comme Coca-Cola Belgium, Decathlon ou Brussels Airlines!

Collectif, inclusif, social et économiquement efficace

L’objectif est atteint: nous avons capté leur attention et éveillé leur intérêt. C’est le moment pour nous d’avancer notre revendication: inscrire dans les prochains accords de gouvernement la reconnaissance du modèle d’entreprise partagée comme modèle à promouvoir et veiller à prendre en compte ses spécificités dans les politiques publiques afin qu’il puisse libérer tout son potentiel. Ce potentiel, nous leur rappelons: faire éclore un entrepreneuriat qui se veut à la fois collectif, inclusif, social et économiquement efficace.

Car bien qu’encore perfectible, notre modèle a fait la preuve de sa maturité, de son intérêt dans un monde en transition et de sa résilience face aux crises qui tendent à se succéder. Pourtant, il reste encore trop souvent dans l’ombre des politiques publiques de soutien à l’entrepreneuriat, entrainant parfois certaines injustices, voire discriminations pour les personnes qui font le choix de l’entreprise partagée pour exercer leur métier. Pour illustrer cela, nous leur mentionnons les exemples d’inéligibilité des membres Smart aux marchés publics et aux aides économiques mises en place par les régions, sous prétexte qu’iels partagent un numéro d’entreprise unique.

Transformez cette campagne électorale

Il faudra évidemment attendre le résultat des élections et la rédaction des accords de gouvernement pour voir dans quelle mesure notre stratégie de plaidoyer aura porté ses fruits.

Une chose est sûre: l’intérêt pour notre modèle était vif et celui-ci qualifié tantôt de «maillon manquant du tissu de l’économie sociale» (PS), de «voie alternative à promouvoir» (Ecolo) ou encore de «modèle intéressant qui permet de combiner risques et entrepreneuriat» (MR)

Débat du 28 février 2024

Il nous reste encore quelques mois pour transformer cette campagne électorale en une ode à l’entreprise partagée et à la diversité entrepreneuriale, avec d’autres rencontres politiques à l’agenda, notamment avec le PTB et les partis politiques flamands. Le succès de notre modèle est le vôtre et vous en êtes donc les meilleur·es ambassadeurs et ambassadrices. Nous vous invitons dès lors à faire entendre votre voix en répondant au sondage, et à venir participer au débat politique qui se tiendra le 28 février prochain chez Smart.

 

2 réponses sur « Et si on mettait la reconnaissance de l’entreprise partagée à l’agenda des politiques? »

Je viens de lire avec grand intérêt votre article sur la rencontre avec Smart et les politiciens. Il me semble que c’était une initiative très enrichissante qui pourrait potentiellement bénéficier à l’ensemble des artistes en Belgique.
Cependant, je me permets de suggérer qu’il pourrait être intéressant d’inviter également des politiciens néerlandophones à cette rencontre, au lieu de se limiter uniquement aux politiciens francophones. Je crois fermement que leur contribution pourrait être déterminante dans ce domaine. Après tout, la diversité des perspectives linguistiques et politiques ne peut que renforcer les débats et les décisions prises.

Bonjour Dave,

Merci pour ce commentaire particulièrement constructif.

Et… vous avez raison, bien évidemment! L’intérêt de Smart ne se limitera pas aux discussions francophones.

Des infos à ce sujet seront diffusées dès que possible, mais pour l’instant nous sommes en train de fixer les premiers rendez-vous avec l’ensemble des partis démocratiques flamands, et nous avons la volonté d’organiser un débat politique avec leurs représentant·es.

Par facilité logistique, et parce que les compétences économiques se situent également au niveau régional, il nous a semblé pertinent d’organiser deux débats distincts. Mais les regards des partis néerlandophones sur les préoccupations et les objectifs de Smart, et sur l’émancipation des personnes et de leur travail par le modèle d’entreprise partagée, sont tout aussi fondamentaux et alimenteront nos réflexions au cours de cette année électorale.

Un sujet qui ne restera pas sans suite, c’est certain.

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